DE LA DÉFINITION DU PHONÈME À LA DÉFINITION DE L’ENTITÉ DE LANGUE*
Les phonologistes ont été naturellement amenés à examiner de près la question de la définition du phonème et sont arrivés très vite à un premier résultat négatif, à savoir que le phonème ne saurait être défini psychologiquement, comme Baudouin de Courtenay et d’autres avaient d’abord proposé de le faire,1c’est-à-dire par référence à une idée ou à une représentation qui existerait dans la conscience du sujet parlant. Cette conelusion actuellement acquise nous paraît entraîner une série de conséquences qui retentissent assez loin et sur lesquelles nous désirons attirer l’attention de nos lecteurs. Nous reconnaissons sans peine que nous n’apportons ici rien de proprement nouveau. Il s’agit d’une simple mise au point que nous ne croyons cependant pas inutile.
I. — Partant de la constatation ci-dessus mentionnée, nous ferons observer que, si le phonème ne saurait se définir psychologiquement, dans le sens où nous venons de le dire, il y a de multiples raisons pour en dire autant de toute entité de langue de quelque ordre qu’elle soit. Par voie de conséquence ou d’analogie ce qui est vrai du phonème paraît être vrai également de tout autre élément fonctionnel du système linguistique.
Par exemple, si les trois phonèmes qui, dans un certain ordre de succession, constituent le mot français : a - m - i ne peuvent exister à titre de représentation dans le cerveau d’un sujet parlant et entendant, le mot subira le même sort que ses parties et ne pourra pas non plus être l’objet d’une représentation adéquate. C’est parce que traditionnellement on était persuadé du contraire, parce que pendant longtemps personne ne s’était avisé de mettre en doute la «représentation du mot», qu’on a d’abord, et sans hésitation, parlé de la «représentation des phonèmes». Les deux affirmations sont solidaires et, si la conclusion s’est dévoilée fausse, les prémisses du raisonne- ment sont ébranlées. Mais on voit où cela conduit: en partant d’un simple mot, de proche en proche, il faudra dénier à tout signifiant, quel qu’il soit, la possibilité d’être défini psychologiquement — si du moins il est vrai, comme l’affirme de Saussure,2 que tout en grammaire se ramène finalement à des oppositions de formes matérielles différenciées.
Ce que nous venons de dire se rapporterait donc à tous les signes de la langue en tant que signifiants. Qu’en est-il de ces mêmes signes en tant que signifiés?
Pour refuser au phonème la capacité d’exister dans notre conscience, on allègue le fait qu’il ne correspond pas à une réalité matérielle simple, mais à une somme complexe de caractères différentiels et à des conditions abstraites de fonctionnement. Si cet argument est légitime, on pourra l’appliquer à plus forte raison au signifié linguistique en général, car tel qu’il a été défini par de Saussure, il est certainement au moins aussi complexe que le phonème et dans sa structure logique intérieure et dans les conditions de son emploi. Ce signifié, en effet, n’est ni un sens, ni une signification, il ne correspond ni à une idée précise, ni à un objet particulier, mais il est une valeur, c’est-à-dire une somme de virtualités expressives résultant des rapports que le signe entretient avec tous les autres signes de la langue qui se partagent arbitrairement entre eux la totalité de la matière mentale à exprimer.3 De toute manière il faut donc refuser à ces valeurs — c’est-à-dire aux signifiés en général— la possibilité d’être définies psychologiquement, d’être saisies en elles-mêmes par un acte de conscience. Et si nous disons la même chose et des signifiés et des signifiants, nous devrons en dire autant encore du signe, unité de langue, qui résulte de leur étroite union en une unité expressive.
Mais il y a, pour conclure ainsi, une autre raison beaucoup plus décisive, parce que fondée directement sur les principes fondamentaux de la linguistique.
Trubetzkoy dit4 avec raison que c’est tomber dans un cercle vicieux que de chercher dans le débit même du discours, tel que nous le percevons, les critères du phonème, quand on prétend que ce débit ne s’analyse en phonèmes que par référence à la langue qui l’organise et en dehors de laquelle il ne serait qu’une suite confuse et inanalysable de phénomènes vocaux. Or cet argument reste valable si nous remplaçons le terme de «phonème» par «entité» ou «unité de langue». Il revient à dire que l’acte de parole organisée,5 phénomène de psychologie individuelle, n’existe qu’en fonction de la langue, phénomène de psychologie collective ou pour mieux dire phénomène «sociologique», qu’il est donc absurde de vouloir chercher dans la conscience que nous avons de notre parole, donc dans le plan de la psychologie individuelle, la définition des faits de langue, quels qu’ils soient, puisqu’ils sont tous en réalité d’un autre ordre.
Nous sommes donc non seulement autorisés, mais contraints de penser que ce que les phonologistes ont dit du phonème doit être généralisé et appliqué à toutes les entités linguistiques également.
II. — En étendant à toute entité linguistique une constatation négative faite d’abord à propos du seul phonème, nous n’avons naturellement rien encore de positif devant nous. L’intéressant n’est pas tant de savoir comment le phonème ne se définit pas, que de savoir comment il se définit et de savoir aussi si la définition positive qu’on en peut donner est susceptible ou non d’être appliquée à l’entité linguistique en général.
Trubetzkoy, devant l’impossibilité de maintenir la définition psychologique du phonème et en quête d’une définition purement linguistique, conformément aux principes de l’école structurale, propose de définir le phonème simplement par sa fonction dans le système de la langue, et depuis lors le débat est ouvert de savoir comment cette fonction générale du phonème doit être définie et formulée.6
Cette dernière partie de la question peut être ici négligée; mais nous avons à nous demander si, en principe, la définition par la fonction peut être acceptée et si, appliquée au phonème, elle peut par extension s’appliquer également à toute entité de langue. Poser ces questions, c’est y répondre. Il est évident que dans ce mécanisme au service de l’expression qu’est la langue, chaque rouage s’explique et se définit par la place qu’il y occupe et par le rôle spécial qui lui incombe, et cela est vrai également de toutes les parties du mécanisme. Nous n’avons donc rien à critiquer au principe de définition posé par Trubetzkoy et admis sans opposition par les phonologistes. Nous ferons seulement remarquer que ce principe de définition ne répond pas à lui seul à toutes les exigences de la science et ne saurait être présenté comme un substitut suffisant du principe de définition psychologique que l’on écarte.
Nous nous expliquons. Quand on a affaire à une science purement abstraite, aprioristique, concernant les formes de la pensée dans leurs rapports entre elles et dans leurs combinaisons, comme en logique et en mathématiques, on peut se contenter de définitions fonctionnelles. L’x d’une équation algébrique, la majeure, la mineure ou la conclusion d’un syllogisme et beaucoup d’autres choses du même genre sont parfaitement définies par leurs fonctions et ces définitions sont vraies à nos yeux d’une vérité en soi, étrangère à toutes les contingences de l’espace et du temps. Mais la langue n’est pas un système abstrait d’idées pures, elle est une combinaison particulière — «arbitraire» dit Ferdinand de Saussure — de matière phonique et de pensée. Elle est un fait concret, historique, situé quelque part sur notre globe et qui évolue avec le temps. Tout en elle est phénomène et un phénomène se définit par le milieu où il surgit et par l’ordre auquel il appartient. En un mot il demande une définition existentielle. Longtemps on a raisonné d’instinct comme si tout fait de langue résultait de l’activité psychique des sujets parlants et, en conséquence, on a demandé compte du fait de langue à la conscience que nous en pouvions avoir. C’était une définition existentielle. Or, à penser ainsi, on a abouti à une impasse. On a dû reconnaître qu’on avait fait fausse route.
Que faire maintenant? Oublier tout et recommencer à frais nouveaux, sans plus se préoccuper de la définition existentielle? Non pas, mais, après avoir quitté la voie trompeuse où l’on s’était engagé, chercher une meilleure voie et venir demander cette définition existentielle à la bonne adresse. La définition psychologique, qui est fausse parce qu’elle repose sur une conception erronée de la langue comme réalité psychologique, doit être remplacée par une définition sociologique en harmonie avec le fait reconnu du véritable caractère de la langue. C’est à l’intérieur d’un système de langue particulier, d’une réalité sociologique donnée, que chaque élément constitutif du tout et congénère à sa nature, se définira par sa place et par sa fonction dans l’ensemble.
Cela est tellement évident qu’on pourrait dire que personne ne le conteste. Mais si personne ne le conteste, personne ne prend la peine de s’y arrêter. Nous allons essayer de le faire et de montrer que cela n’est pas tout à fait sans profit.
III. — On sait qu’une institution sociologique est le résultat de la collaboration spontanée et inconsciente des membres d’une société visant naturellement à une même fin. On sait aussi que, quand elle est née, cette institution s’impose à cha- cun avec l’autorité et le prestige du consentement collectif, les individus isolés ne se rendant pas compte de la part qu’ils ont prise et qu’ils continuent à prendre à l’œuvre commune.
Selon la nature de l’institution sociale, elle pourra avoir divers modes d’existence. Souvent elle prend corps dans des choses: un code, un tribunal, une prison, avec leurs particularités émanent de la conception du droit qui règne dans une société donnée. Mais l’institution sociale est avant tout imprimée dans le psychisme des individus qui vivent sous sa loi. Par exemple les mythes religieux, les idées morales existent sous forme de croyances, d’opinions régnantes, de jugements de valeurs et aussi sous forme d’habitudes: rites religieux, formes de politesse, usages reçus, etc. Dans le domaine de la langue, toutes ces choses peuvent jouer un certain rôle, mais, ce qui est proprement caractéristique du phénomène linguistique, c’est tout un automatisme en matière d’expression de la pensée, automatisme qui repose sur un jeu très compliqué de réflexes acquis, lesquels réflexes sont, dans l’essentiel, iden- tiques chez tous les sujets parlants. L’enfant qui apprend sa langue imite tant bien que mal les façons de parler qu’il ob- serve autour de lui et on le considère comme arrivé au but quand il est parvenu, à force de tâtonnements, à régler suffisamment le jeu de ses automatismes sur celui des adultes.
La définition existentielle des faits de langue, les phonèmes compris, nous place donc, non pas devant des représentations conscientes — comme le voulait la définition psychologique —, mais devant des réflexes (ou des combinaisons, des faisceaux de réflexes), et nous voyons immédiatement que cette vue apporte avec elle quelque chose qui est propre à expliquer la na- ture et les modalités du phénomène langue. Nous voyons en particulier pourquoi les faits de langue, dans leur aspect pro- prement linguistique, c’est-à-dire systématique et abstrait, ne paraissent pas spontanément à la conscience de celui qui parle ou entend; mais nous voyons aussi sans peine pourquoi et comment nous pouvons, par l’observation objective des faits de parole et par la réflexion, prendre une certaine connaissance de ces choses.
Nous développerons brièvement ces deux points pour conclure.
Le premier point d’abord.
Chacun sait qu’un réflexe ou un jeu de réflexes bien réglé est une ressource sur laquelle nous pouvons, dans des conditions déterminées, nous appuyer avec confiance. C’est un instrument pratique qui rend avec précision les services que l’on en attend, même les plus compliqués, pourvu que le mécanisme automatique ait eu le temps et la possibilité de s’organiser.
Or, un réflexe est, par définition, un acte inconscient; non seulement il ne fait pas appel à la conscience qu’il remplace, mais d’instinct il l’écarté. Un appel intempestif à la réflexion risque de provoquer des perturbations dangereuses dans le mécanisme automatique. Inutile de donner des exemples d’un fait bien connu.
Pratiquement, l’individu qui parle n’a donc qu’à bien penser ce qu’il a à dire, qu’à être présent dans la situation qui inspire sa parole, afin que surgisse spontanément sur ses lèvres le discours propre à obtenir l’effet qu’il en attend. L’entendeur de son côté, s’il prête suffisamment attention au discours de son interlocuteur, réagira automatiquement par un acte d’interprétation et de compréhension. Il ne s’agit ni d’un côté, ni de l’autre, d’une opération intellectuelle comportant l’analyse des moyens mis en œuvre, mais de quelque chose d’immédiat, d’une impression portant directement sur le résultat.
Quant au système grammatical mis en œuvre, ce produit impersonnel de la vie sociale, ce chef-d’œuvre de l’intelligence humaine au service de la pensée, il n’a pas besoin de se manifester ni dans la conscience du sujet parlant ou du sujet entendant, ni dans aucune autre. Il suffit qu’il soit, dans un milieu donné, la norme cachée de tous les réflexes individuels et que l’effort continu des parleurs tende, par de multiples interven- tions intuitives et à peine conscientes, à la garder intangible ou, dans le cas où les facteurs d’altération l’emportent, à lui conserver une structure efficace quoique modifiée.
C’est ce que confirme d’une façon particulièrement claire l’expérience des peuples non civilisés dont les idiomes, souvent plus riches de formes et plus subtils que les nôtres, fonctionnent, vivent et évoluent sans qu’aucun des sujets parlants ne prenne jamais la peine d’analyser le moins du monde les procédés que sa parole met en œuvre.
Venons-en à notre second point.
Si la langue fonctionne parfaitement sans que nous prenions conscience de son fonctionnement, ce n’est pas à dire qu’un esprit refléchi et cultivé l’ignore complètement. Nous avons tous, en effet, la possibilité d’en prendre une certaine connaissance en observant notre propre parole organisée ou celle des autres, soit que nous les entendions parler, soit que nous ayons sous les yeux des textes écrits qui témoignent de la parole des absents. C’est une source de connaissance indirecte, mais la source est largement ouverte et c’est en tout cas la seule qui soit à notre disposition. Et c’est là que la science linguistique trouvera le point de départ naturel et nécessaire de ses investigations.
A première vue, cette observation obvie, peut paraître pleinement suffisante, car si la parole organisée n’est pas la langue, elle nous suggère partout l’idée de la langue, c’est-à- dire d’une norme, d’une règle dont elle nous montre partout l’application. Cette suggestion est même si forte que c’est à elle que nous devons Terreur antique et toujours vivante qui nous a valu les définitions psychologiques des faits de langue. Rien n’est plus naturel, en effet, pour un esprit peu averti, que de considérer l’application d’une règle comme un témoignage suffisant de la règle elle-même.
Pour sortir la pensée des linguistes de cette erreur, il a fallu l’apparition des principes saussuriens concernant la nature arbitraire et par conséquent abstraite et systématique de la langue considérée comme une pure forme. De là l’effort qui s’est dessiné vers une linguistique structurale. De là aussi, en particulier, l’apparition, grâce à Trubetzkoy et au Cercle de Prague, de la science phonologique, dont le succès a exercé une influence déterminante sur la pensée des linguistes. La phonologie nous a montré en effet comment, en partant des faits de parole les plus simples, mais en les classant et en les comparant avec une rigoureuse méthode, on arrive à dégager, non pas un simple jeu de sons articulés sensibles à l’oreille, mais un système abstrait de facteurs différentiels.
Ce qui est vrai de la grammaire des sons sera vrai, mutatis mutandis, de la grammaire en général. La langue sera, si Ton veut, dans la somme des détails de son application, mais ces détails-là doivent être d’abord distingués des détails qui appartiennent en propre à la parole et de plus leur somme restera une masse informe et sans efficacité tant qu’on n’aura pas mis à jour son caractère systématique, c’est-à-dire l’interrelation des parties dans un tout solidaire.
Or, pour cela il faut plus qu’une compilation superficielle de faits, il faut des classements méthodiques éclairés par une doctrine sûre, et c’est cela qui est en dehors du plan de la parole organisée, c’est cela dont nous ne saurions, en tant que parleurs, prendre une connaissance immédiate.
Heureux si nous pouvons, en tant que savants, nous en faire un jour une idée suffisamment adéquate, bien que toujours approximative en face de la complexité infinie et de l’instabilité congénitale de la réalité sociologique.
IV. — Limité par le manque d’espace, nous nous sommes contenté dans l’exposé ci-dessus d’examiner l’aspect théorique de notre problème. Qu’il nous soit permis de signaler brièvement avant de terminer un cas où les principes ici préconisés sont confirmés par l’expérience, du moins en ce qui concerne les phonèmes. L’article de Sapir, paru dans le Journal de Psychologie,7 intituléLa réalité psychologique des phonèmes, pourrait, selon nous, s’appeler dans notre terminologie, «La définition existentielle (la réalité) des phonèmes en tant que réflexes acquis (psychologique)». L’auteur y mentionne plusieurs cas curieux où des sujets entendants et parlants commettent des fautes manifestes dans la manière de percevoir ou de rendre les sons d’un mot parce qu’ils obéissent à des automatismes interprétatifs et expressifs qui sont conditionnés par la valeur phonématique et fonctionnelle des sons. Ces automatismes sont d’autant plus impérieux que le sujet parlant ou entendant en ignore profondément les causes. Ainsi un indigène parlant une langue du Canada se refuse obstinément à considérer comme phonétiquement équivalents deux termes en réalité parfaitement homonymes : dim «celui-ci» et dîni «cela fait du bruit». Cependant il est tout à fait incapable de dire en quoi cette différence consiste. Un examen minutieux de la question fait apparaître que ces deux mots se prononcent tous les deux avec une expiration glottale finale : dim mais que dans un cas le ‘n’est que l’accompagnement obligé de toute voyelle à la pause, tandis que dans l’autre il est le résidu d’une consonne finale susceptible de se manifester d’une façon plus précise dans une autre ambiance. Le fait de langue s’interpose donc ici entre le sujet et sa propre parole pour en fausser la perception.
Nous retrouvons là les trois opérations successives que nous avons distinguées plus haut. D’abord l’opération du sujet qui obéit aveuglément aux impressions qui lui viennent automa- tiquement de la langue. Ensuite l’attitude objective de celui qui observe cette parole du dehors et en saisit la réalité matérielle phonétique, attitude que le sujet parlant ne pourra prendre qu’en se dégageant par un effort intellectuel de ses préventions acquises. Enfin celle du savant qui observe, collectionne des faits, compare et découvre enfin quelque chose des secrets de la langue.
Il resterait à montrer des faits correspondants dans les autres domaines de la grammaire où les conditions sont d’ailleurs toutes différentes.
Notes
1Trubetzkoy, Grundzüge der Phonologie, Trav. du Cercle de Prague, vol. 7, 1939, p. 37. Il ressort de ce texte que Trubetzkoy a partagé d’abord lui-même le point de vue psychologique de Baudouin de Courtenay et qu’il ne s’en est dégagé qu’à la suite de beaucoup de réflexions et de certains tâtonnements. Le rapport qu’il a présenté au Congrès de Genève, en 1931 (v. Actes du deuxième Congrès intern. de linguistes, Paris 1933, pp. 120 sv. et aussi p. 146) appartient à une phase où il n’avait pas encore rompu avec le psychologisme.
2de Saussure. Cours de linguistique générale, 2e et 3e éd., p. 190 sv.
3de Saussure, o. c., pp. 155-162.
4Trubetzkoy, Grundzüge der Phonologie, v. note 1.
5Nous appelons «parole organisée» tout acte de parole dans la struc- ture duquel les règles de la langue sont mises en œuvre. La parole or- ganisée s’oppose à la parole inorganique et prégrammaticale, qui est fondée uniquement sur l’emploi de procédés naturellement expressifs. Voir Les trois linguistiques saussurienne s. Vox romanica, 5me vol. 1940, pp. 10 sv.
6Voir spécialement: Noväk, Projet d’une nouvelle définition du phonème. Trav. du Cercle de Prague, 8, 1939, pp. 66 sv.
7Numéro du 15 janvier-15 avril 1933, pp. 247 sv.
*Cahievs Fevdinand de Saussuve 2 (1942), pp. 45-55.